Une nouvelle journée d’ouvertures de fosses en forêt… Le temps est au beau fixe, mais il caille le matin et les premiers coups de pioche sont difficiles. Evidemment, je choisis de commencer par un sol d’une épaisseur de 90cm, sur des schistes sériciteux ; je grille une bonne partie de mes cartouches avant d’atteindre une profondeur et un volume décaissé suffisants pour me permettre de loger mon ventre et tout le reste. J’en connais un qui aurait sûrement décrêté « c’est mieux que tes gratouillis de poule naine habituels », mais voilà, je suis tout seul à remuer de la terre et en plus je n’ai rien pris à manger. Bigre… la journée va être longue.
Le petit premier est un ALOCRISOL de schistes sériciteux, épais, sain, fortement prospecté par les racines des chênes alentours.
Solum P1 et son environnement proche
Localement, le sol devient un RANKOSOL de schistes. J’aurais dû creuser là !
La deuxième fosse est ouverte dans les granites monzonitiques, toujours sous forêt et en versant de pente forte. Le sol est moins épais et c’est avec un plaisir non dissimulé que je butte sur le granite vers 50cm de profondeur. Un nouvel ALOCRISOL à décrire, mais surtout de magnifiques racines mycorhizées (hêtre sans doute, encore qu’un gros et vieux chataignier soit positionné juste à l’aval de la fosse).
solum P2 et son environnement (hêtraie – chataigneraie)
Bouquet de mycorhizes, dans l’horizon Ah biomésostructuré
La journée se poursuit avec un PEYROSOL cailloutique et s’arrête sur un magnifique départ tête la première dans un versant colluvial, arrêt la figure contre le seau qui contient les échantillons. Les échantillons se portent bien.