Le temps est particulièrement pluvieux ces jours-ci sur les Hautes-Pyrénées… Le temps d’un court séjour dans le Val Louron, sous des nuages bas particulièrement tenaces, pour une petite journée de prospection zones humides. Je recherche dans les prairies d’estive entre 1300m et 1500m d’altitude, dans les zones de dépôts glaciaires d’obturation latérale ; les photos aériennes sont souvent peu discriminantes alors que la morphologie de la zone est prometteuse. Et c’est bien le cas : le vaste replat se comporte comme un ombilic couvert d’une zone humide. Quelques tarières pour confirmer les classes d’hydromorphie : entre les classes VIc et VId, REDOXISOLS, et localement des HISTOSOLS peu épais. La végétation marque bien mais les franges se distinguent mal des prairies plus sèches du fait du pâturage intense que subit le secteur. Quant à la délimitation précise de cette zone, il me faudrait au moins une bonne heure pour en venir à bout ; alors imaginer refaire le travail sur les hectares que compte le département, qui plus est en étant le plus exhaustif possible ! Coupler les approches géomorpho et pédo avec une pré-reconnaissance sur ortho-photos me semble une nécessité.
Une petite tarière perdue au milieu des prairies, les pieds dans le réductique ; la surface est assez peu discriminante, pourtant les sondages sont tous rattachés aux classes ZH. Et la surface à couvrir est vaste.
Premiers coups de tarière, à peine 10cm de profondeur et voilà Gr.
Un peu plus loin vers le fond de la plaine, confrontation entre les prairies hygrophylles de la ZH et des REDUCTISOLS et les versants sur COLLUVIOSOLS plus sains.
Un des fossés qui drainent tant bien que mal la zone et qui permettent d’accéder à des coupes qu’il faut rafraîchir.
A la marge de la ZH, un sondage qui tend progressivement vers les classes V et moins. On quitte l’humidité pour atteindre des BRUNISOLS rédoxiques puis les COLLUVIOSOLS des versants et bas de versants.