Incidence peuplement forestier sur un alocrisol

L’une des placettes étudiée dans le cadre de Micosylva se situe en Corrèze, en bordure du plateau de Millevaches. Elle présente l’originalité d’être divisée en deux sous-ensembles, distincts l’un de l’autre de quelques dizaines de mètres et caractérisés par deux peuplements différents : d’une part une hêtraie montagnarde en futaie mélangée à petits bois dominants (régénération spontanée), de l’autre une pessière montagnarde en futaie régulière à petits bois dominants. Deux fosses ont été creusées, une dans chaque sous-ensemble. Dans les deux cas on identifie un ALOCRISOL HUMIFERE.

gourdonmurat002_mod      gourdonmurat006

sous épicéa                                   sous hêtres

Les caractéristiques physiques et chimiques des deux sols diffèrent sur plusieurs points : teneur en MO, pH, CEC (cobalti)… :

solum_gourdonMuratphys_Hetraie

solum_gourdonMuratchim_Hetraie

    La CEC au pH du sol est plus élevée sous hêtraie que sous épicéa, le complexe est un peu plus saturé et le C/N est sensiblement plus bas. En terme de structure, Ah sous hêtraie apparait biomacrostructuré tandis que Ah sous épicéa est biomésostructuré. Cette distinction est résumée dans les deux formes d’humus : un oligomull à dysmull sous hêtraie, mais un hémimoder sous épicéa. Le comportement hydrodynamique est similaire entre les deux solums, la perméabilité est élevée. Un même contexte géologique et géomorphologique de départ, deux types de peuplements différents, deux fonctionnements de l’épisolum après quelques dizaines d’années seulement.

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