Contact entre molasses et colluvions acides

Commune de Conchez de Bearn, ensemble pédopaysager des coteaux abrupts de Lembeye.

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Talus volontairement non rafraîchi

(pas la peine d’inquiéter les petites bêtes dans les terriers)

Ce talus est visible en position de tiers supérieur du versant, sous forêt, orientation ouest. La carte géologique signale la présence des Sables Fauves du Serravallien (m4); l’observation montre en réalité le contact entre les molasses du Miocène, moitié inférieure du talus, et un colluvionnement issu des sommets du versant, moitié supérieure du talus, mélange probable des nappes pliocènes Pi et des Sables Fauves, en passant par quelques passages argileux du Tortonien : la matrice est en effet argileuse à argilo-sableuse et les éléments grossiers sont peu caractéristiques de ceux des Sables Fauves. Le contact est brutal et génère une discontinuité qui se traduit par des circulations hydriques latérales à l’interface et, par conséquent, par de fréquentes résurgences et mouillères en surface.

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Détail du contact ; outre les différences structurales, la limite entre chaque formation est bien visible grâce aux éléments grossiers.

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Un autre détail

 

Le sol évolue pour sa part depuis un BRUNISOL désaturé peu épais, de colluvions, rédoxique en profondeur, vers l’amont du versant, puis un CALCISOL peu épais de colluvions sur molasses, puis enfin un RENDOSOL de molasse vers l’aval du versant. La végétation a du mal à s’y retrouver, acidiphylle à calcicole, selon la profondeur d’enracinement, la position dans le versant etc.
Les limites entre types de sols sont progressives et délimiter précisément les unités typologiques correspondantes est une gageure… A petite échelle, l’entité cartographique correspondante est donc une entité complexe.

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