Un nouveau lithomor observé cette fois sur le Mont Aigoual, en hêtraie sapinière en contexte de grès quartzo-feldspathique, près du « Grand Hêtre » (les granites porphyroïdes du St Guiral sont visibles beaucoup plus loin vers le sud et l’est).

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le bloc observé, avec son associé vraisemblable en arrière plan et depuis le tronc de celui-ci

A proximité du tronc, le recouvrement de la bordure du bloc par des mousses disparait sous une accumulation d’aiguilles et de divers débris foliaires. On peut soulever la nappe formée de cette litière rendue cohérente à la fois par un lacis racinaire et un réseau mycélien denses.

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     hyphes mycélien dans la litière          « nappe »  retournée            

Les ectomycorhizes sont bien visibles, leur densité est variable et il semble qu’un seul type soit présent, contrairement aux observations menées dans le massif du Harz (cf message antérieur). La surface du grès est altérée, les grains sont disjoints et on observe même des particules de quartz (hypothèse) entre les racines mycorhizées, comme si l’altération avait conduit à un approfondissement dans la roche.

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              surface du grès                    lacis racinaire et ectomycorhizien, parsemé de grains de quartz

Le système racinaire ectomycorhizien explore un milieu dont les conditions physico-chimiques sont liées à la fois à son fonctionnement, au type de matière organique qui se dépose, à la biomasse (microfaune, bactéries), au type de roche, donc le tout dans un contexte litho-climatique et non plus pédo-climatique. La pluviométrie de l’Aigoual et du Harz favorise sans doute le développement de cette litho-cénose, mais la mousse observée dans les deux cas pourrait-elle jouer un rôle dans le maintien de son équilibre ?

André Fortin a poétiquement qualifié mes premières observations dans le Harz de « jardin ectomycorhizien inversé »…

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